Les élèves de la CinéFabrique sont allés voir la pièce Vera au théâtre des Célestins. Cette pièce met en avant les comédiens Marcial di Fonzo Bo, Karin Viard, Lou Valentin, Rodolffo de Soaza et Pierre Maillet. L’adaptation en français de la pièce, d’origine tchèque, est signée Pierre Note. Après la représentation, nous avons eu la chance de rencontrer Karin Viard et Marcial di Fonzo Bo pour échanger autour de la pièce.
La pièce raconte l’histoire d’une directrice d’une agence de casting en vogue, Vera. C’est une femme assoiffée de reconnaissance, prête à tout pour réussir. Au sommet de sa carrière elle décide de fusionner son agence avec une importante agence anglaise. Cette ultime conquête du pouvoir marquera le début d’une longue descente aux Enfers pour Vera qui va céder au pire, et devenir à son insu une star du net.
La pièce a reçu un accueil très partagé parmi les élèves de la CinéFabrique. J’ai trouvé cette pièce assez complexe tant au niveau de la mise en scène que du jeu d’acteur qui était parfois démesuré. J’ai apprécié l’histoire et le personnage de Vera mais cela n’a pas suffit à convaincre tout un public. Certains ont trouvé qu’il manquait parfois de finesse et de silence.
La rencontre avec son actrice principal et son metteur en scène nous a permis de mieux comprendre la pièce et le message qu’elle cherche à véhiculer.
Ils nous ont notamment parlé du personnage principal Vera : « Il faut savoir que Vera est une pièce tchèque qui doit être prise au second degré. La pièce montre le monde d’aujourd’hui tel qu’il est. Vera est une femme avec beaucoup de panache mais qui fait trop attention aux regards des autres au lieu de se faire sa propre opinion. Vera est un personnage précis et particulier, il ne faut pas essayer de la comprendre, elle est ainsi dû au monde machiste dans lequel elle vit. Vera ne se remet jamais en question. »
A la fin de ce débat une question est venue conclure cette rencontre : « Quelle serait la morale de la pièce ? »
« Pour moi la morale serait qu’il faut faire attention à ne pas construire de relations sur des bases friables, » nous explique Karin Viard. « Ce sont les relations solides avec les gens, et non pas les relations superficielles, qui te permettent de faire face aux difficultés et de t’en sortir. Vera n’a aucune relation solide, d’où le fait qu’elle se retrouve totalement seule à la fin. »
« Pour ma part, je pense que ce qu’il faut retenir de cette pièce c’est à quel point le lien aux autres est important, » ajoute Marcial di Fonzo Bo. « Vera est une pièce en étoile qui en y réfléchissant bien peut être assimilée à une fable. »
Nous remercions Karin Viard et Marcial Di Fonzo Bo de s’être déplacés à la CinéFabrique et d’avoir répondu en toute franchise à nos questions.