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NO SHOW (théâtre) : de l’intermittence et des chamallows

NO SHOW (théâtre) : de l’intermittence et des chamallows

Le 9 mars nous sommes allés au Théâtre de la Croix-Rousse pour voir le no show, une pièce créée par DeBunker, un collectif venu du Québec. Ne vous attendez pas à voir un spectacle conventionnel : les acteurs y interprètent leur propre rôle et nous expliquent, avec humour, comment fonctionne le monde du théâtre et des intermittents, tout en faisant voler en éclats quelques tabous – dont celui de l’argent.

Une pièce qui casse les tabous

En parlant d’argent, c’est vous qui devrez choisir entre six tarifs, et votre choix influencera le contenu de la pièce que vous verrez. Le soir où nous avons vu la pièce, après une petite bataille de chamallows sur scène, les acteurs se sont tournés vers nous : la recette du soir ne suffisait pas à payer les sept acteurs. Il fallait donc que nous choisissions nos acteurs préférés, et par conséquent ceux qui ne joueraient pas ce soir-là et ne seraient pas payés ! C’est avec beaucoup de malaise que nous avons voté, à l’aide de notre téléphone, pour au final voir apparaître via un écran géant, les acteurs choisis intervenir et blaguer sur le « mauvais » choix du public.

 

No show 2

Pendant qu’une partie des comédiens est sur scène, les autres font la grève devant le théâtre…

 »Médée, mayday ! » L’humour comme arme de revendication

A travers cette démonstration, les acteurs nous expliquent la difficulté à joindre les deux bouts lorsqu’on est intermittent du spectacle, et essaient de comprendre où en est le théâtre aujourd’hui, comment il est perçu par le spectateur. Notamment par le biais du prix que l’on est prêt à payer pour assister à une représentation. Le constat est sans appel :  »Le théâtre est dans marde ». Malgré le ton décalé et léger, on ressort du no show avec un goût doux-amer dans les pensées. Ceci dit, à ceux qui craignent de se voir embarqués dans un spectacle trop sérieux je garantis une chose : de l’humour, et une bonne dose d’autodérision !

En bref, un spectacle où vous ne risquez pas de vous ennuyer. Le no show n’arrêtera pas d’interagir avec vous, jusqu’à vous demander de garder votre téléphone allumé, au cas où un des acteurs venait à appeler quelqu’un dans la salle… et ce n’est pas tout ! Pour ceux qui trouveraient la pièce trop courte, vous n’êtes pas au bout de vos surprises car à la fin un rendez-vous est donné devant le théâtre…

Dylan Rackocevic

dylan 23 mars 2017 Activités, Dylan, Sorties

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